Travailler à la maison... fantasme ultime des salariés.... cauchemar des donneurs d'ordres...
Optimiser son temps... produire et livrer dans les temps... ajuster les moyens et donc le temps à la complexité et pas à la présence... limiter les bruits de fond... limiter le coffee machine... formaliser les échanges...
Impossible !
Et pourtant, les expériences se succèdent et le travail à distance sans être dans le même bureau tous les jours présente des avantages... Et les inconvénients sont encore souvent culturel plus que organisationnel...
Il existe aujourd'hui une multitude d'outils de la messagerie, la messagerie instantanée, les "white board" ou encore les espaces de partage documentaire, voire des fonctionnalités de "concurrent engeneering" qui permettent de travailler dans un environnement physiquement distribué sur des problématiques différentes.
On trouvait il y a quelques années ces fonctionnalités uniquement dans des progiciels mais aujourd'hui même les outils bureautiques disposent de ce type de fonctions. Les VPNs et l'accès aux différents réseaux est aujourd'hui courant... Il est encore et encore plus simple de mettre en place des solutions riches qui permettent de raccourcir les cycle de décision et de traitement de l'information.
Ces moyens permettent de mettre en place des nouvelles méthodes de travail et d'échange mais celles ci doivent trouver un écho dans les anciens usages ... pour trouver un écho et une adhésion de tous les acteurs de cette communication. Il est important de voir comment chacun va appréhender ces aspects de travail dématérialisé du bureau pour appréhender ce qui peut faire le succès ou l'échec de ces expériences.
Est ce qu'un consultant peut aujourd'hui fournir un service à distance ?
Est ce que les collaborateurs peuvent être sur un site que pour des réunions ?
Est ce nécessaire de disposer d'un bureau dans une officine qui est dédié à chacun des salariés ?
Où s'arrête la mobilité et l'adaptation aux conditions de travail ?
Qui sont les itinérants potentiels de ces prochaines années ? Qui sont ces utilisateurs qui profitent des contraintes et des avantages de ne plus travailler sur un site fixe ? Est ce que la mobilité ne sera pas la révolution de l'informatique de ces 10 prochaines années ?
Le conseil, le développement, une très large partie de l'activité de définition des outils et des systèmes informatiques... voir le support sont des activités qui peuvent être mis en place au sein de la société distribuée.
Déjà, les services informatiques des grands comptes débutent des migrations des certains services comme les opérations des systèmes ou encore le support. Le sous traitant qui devient un fournisseur privilègié continue de travailler sur son site et dispose d'accès aux ressources de la société. Bien sûr des gens sont encore obligés de rester sur site... mais une grosse partie des collaborateurs peut ne plus être physiquement là ... et par conséquence, le fournisseur n'a plus deux bureaux mais un seul voir aucun puisque il peut être totalement nomade.
Nomade entre son client et son entreprise... et donc nomade entre le client, l'entreprise et le domicile aussi finalement puisque les lignes dont dispose le particuliers sont aujourd'hui parfois en avance sur ce que les entreprises ont pu mettre en place...
Demain, je me vois bien organiser ma journée différemment : disposer de temps dans les heures de bureau pour faire quelques réunions et quelques conférences pour les affaires, lire toutes les heures ces mails pour mettre en place toutes les réponses "juste à temps", et ensuite organiser une plage de travail plus intensif mais continue sur un autre horaire pour toutes ces tâches qui ne demande pas de collaboration actives. Une plage dans laquelle le travail est efficaceet non perturbé. Une telle organisation permet de passer moins de temps avec plus de résultat mais introduit des contraintes de présence et parfois de disponibilité. Mais les appareils mobiles tel que le téléphone et les PDAs de la dernière génération permettent aujourd'hui de contourner ces contraintes. Et finalement, nous ne sommes pas moins disponible que lors d'une réunion il y a quelques années quand nous n'avions ni pager, ni mobile... Mais c'est un temps que les utilisateurs et surtout les managers ont tous oubliés ?!
Ils semblent que les moyens techniques et organisationnels soient bien disponibles pour mettre en place cette entreprise distribuée mais quelle est la maturité des DSis et des infrastructures pour permettre sans mettre en place une révolution la mise en pratique de ces outils. La réponse est complexe : les DSis sont friands de révolution !
Les changements en douceur ne sont pas le fort des systèmes d'information où les habitudes sont plutôt à la mode : j'avais quelque chose, je le mets à la poubelle et je fais une nouvelle architecture aussi importante, complexe et que je jetterais dans quelques années ... A quand le développement durable dans l'informatique !
La route est encore longue ...
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