26 juillet, 2006

Et moi, d'où je viens, où je vais...

Voilà des questions que l'on peut se poser sur le Web. Ca ne fait pas mal, ça ne risque rien et puis de toute façon personne ne le lira à part moi dans mes toilettes avec mon laptop sur les genoux ...

Voilà des questions typique, pour ces centaines de blogs qui sont en place maintenant et qui permettent un échange différent que ce que l'on a pu connaitre dans les années passés sur le Web. En gros, il y aura eu 3 générations.

La première, c'est 1993 et jusqu'en 1999. Le début, les intellos, les chercheurs, les bobos qui avaient de l'argent à jeter par les fenêtres mais aussi les amis de la Bulle, ceux qui ont changé de vie grâce à l'Internet. Ceux là ne se sont pas posé toutes ces questions bien au contraire. Moins de question plus de construction. Malgré les défauts et les échecs de cette période, elle reste une période faste. Peut être aussi parce que j'étais étudiant et donc quelque part dans un autre monde. Mais c'est de là que l'on vient... Finalement, cette premiere partie de la question trouve une réponse relativement simple quand on y réfléchit !

La seconde est autour de l'an 2000. Elle est faite de beaucoup de choses et de concours de circonstance. Le bug, l'Open Source qui est presque là (comme aujourd'hui... presque), la démocratisation des haut débits ou tout au moins la possibilité de cette démocratisation, et enfin la vision des capitaux que peut représenter ce média et l'engouement des acteurs traditionnels. C'est l'époque des "Pure Player" et de l'Ancienne Economie, celle qui devait succomber à la déferlante unique de la toile... Cette époque est mauvaise. Elle a fait du mal à la communauté du début, elle a mercantilisé le réseau et ces usages. Mais par ailleurs, elle a insdustrialisé le réseau, elle l'a rendu performant accessible et à démontrer des alternatives dans les modèles économiques... Alternatives que l'on a bien vite oubliées...



Enfin la troisième est celle de la démocratisation du Web et des accès. Celle du commerce de tous les excès, celle de la normalisation finalement du Web au même titre que la télévision ou la presse, un nouveau vecteur de communication mais sur lequel, on sait appliquer les mêmes principes que sur les autres moyens... Un peu plus élitiste et encore... Un peu plus punchy et encore... Une normalisation désespérante à bien des égards, comme sur un stade de Rugby professionnel d'aujourd'hui et celui d'il y a quinze ans du temps de l'amateurisme marron, les usages ne sont plus les mêmes, le respect des règles implicites non plus... Ce qui n'est pas explicite n'a plus court...

Une façon de faire... Différente...

Et finalement, que fait on, nous sommes capable de nous exprimer comme jamais, de parler de partager, de donner. Mais dans le volume des potentiels, finalement, c'est exactement le contraire qui se passe et qui justifie des actions encore plus forte et plus fermée que jamais ! Ainsi, le bruit est tel que l'individu ou la pensée que chacun va être capable avec plus ou moins de pertinence et de talent de mettre en exergue sur un site Web, ne fait que se perdre et se dissoudre dans la masse des informations et des publications. Il ne reste que la médiocrité ou l'idée que chacun peut publier.

Malgré tout cet effort, n'est pas unifié, il n'est pas maintenu, il n'est pas cohérent. Il est informel, immatériel, mais reste le meilleur des prétextes pour parler de liberté, de démocratie et de possibilité... Jamais l'adage : La dictature c'est ferme ta gueule et la démocratie c'est cause toujours ! n'aura été aussi vrai.

Finalement, les médias doivent reprendre ce que le Web produit pour que le succès se fasse, peu de succès sont née et resté sur le Web, il n'est qu'un vecteur, un ascenseur pour d'autres médias et d'autres expressions. Il est ainsi l'outil restreint des marchands et des utilisateurs qui croyent encore à un peu de pouvoir indépendant mais quel est réellement la marge de manoeuvre... AUCUNE !

Ainsi, malgré les différentes chances que l'on a de pouvoir parler et écrire de pouvoir se raconter et raconter ces aventures que l'on a dans nos vies, cette possibilité de raconter ce que l'on veut mettre en avant, comment on ressent la société ! Il n'est pas possible d'échapper à l'indifférence, à l'anonymat et finallement, seule les mouvements de groupes sont capables de franchir cela. Ces mouvements ont été porté dans les âges par les idéaux et les mouvements politiques, or ceux ci n'existent plus... Ils sont morts un soir de décembre 1989 avec le mur de Berlin...

Deux choses sont mortes, la fin de la mise en oeuvre d'un système qui n'était pas un système capable et la mort d'une idéologie qui n'aura pas prouvé sa puissance mais uniquement les fantasmes et les dérives capable de provoquer en 100 ans d'histoire... Mais ces histoires ne sont pas finies, les meilleurs moments sont encore à vivre !

Et pendant ce temps là, au gouvernement, on continue de faire semblant de travailler !

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